De sable et d'écailles

Murder party fantasy pour 15 joueurs et 3 organisateurs

Il s'agit du même univers que Rêveries aux portes du désert, Les Arcanes de Folian, et Les mirages d'Atmarah.

Si vous êtes là ce soir, c'est que vous avez un jour croisé la route de la princesse Leyns, et qu'elle vous a invité ou obligé (la nuance étant parfois subtile) à la suivre dans sa cité sculptée dans les entrailles du désert, sous l'égide dit-on, d'un monstre qu'elle aurait invoqué...

Nombreuses sont les rumeurs qui courent sur la princesse Leyns de Folian. Courtisane de haute naissance, elle aurait quitté la cité des tours pour une raison inconnue. D'aucuns évoquent un différend, une lubie ou encore une mission royale, en quelque sorte une « raison supérieure » qui auraient mené ses pas jusqu'à Zarahyn, voire même jusqu'à Aubelune ou même au Bastion...

Dans l'enceinte préservée du Bastion, domaine des invocateurs, Leyns aurait – qui pourrait donc donner crédit à pareil récit ? – prononcé un rituel d'invocation et obtenu l'apparition en ce monde d'une créature fabuleuse et gigantesque, assez vaste pour occulter le ciel... Cette rumeur insensée est une insulte tant au bon sens qu'à l'art des invocateurs. L'élaboration d'une formule d'invocation, même médiocre, nécessite l'apprentissage de l'elsini, la langue des mages, et des années de préparation... Une prouesse qui ne saurait être à la portée de la première Courtisane venue, toute princesse soit-elle...

Quoi qu'ait réellement fait Leyns, elle n'en a pas moins froissé la haute autorité du Bastion. Son seigneur a demandé son exil, au risque de s'attirer les foudres de la royauté de Folian, prompte à considérer que l'apanage de telles sentences lui revient... Peu impressionnée par ce déploiement d'autorité, Leyns serait effectivement partie, non pour Folian, mais en direction d'un repaire qu'elle aurait revendiquée comme sien. Dans cette « cité des Terres de Leyns » nommée dans un accès d'égocentrisme, elle accueillerait des brigands, des assassins, et de médiocres invocateurs s'étant enfuis du Bastion à sa suite...

Loin de la cité des tours, capitale du monde, l'emprise des guildes s'affine. Il reste toutefois de bon ton de se méfier de la Guilde des Courtisans, prompt à s'arroger le pouvoir que délaisse la royauté de Folian. L'emprise de la guilde s'étend jusqu'à Zarahyn, et même à Aubelune. Ses membres et leurs protégés se reconnaissent aisément par un tatouage éphémère au poignet et la présence de rouge dans leurs habits. Certains entretiennent des liens plus étroits avec la royauté de Folian, ce qui vaut à Leyns son titre de « princesse ». Les invitations et les présents des Courtisans ne se refusent pas, et quiconque donne son nom à l'un des membres de cette guilde se met à son service. Même si la valeur de tels engagements peut se perdre, loin de Folian...

Place forte et comptoir commercial incontournable, Zarahyn est un terrain neutre entre Folian et les Cités des Invocateurs que sont Aubelune et le Bastion. Aubelune se veut cité hospitalière et accueillante, allant jusqu'à nier les rancunes des Mages à l'égard des invocateurs. Le Bastion aspire à l'autarcie, n'acceptant les marchands dans son enceinte extérieure que par une aigre nécessité. Les deux cités camouflent les secrets de leur magie par des illusions, gardant précieusement les secrets ayant traits à l'invocation. Toutefois, le Bastion ne s'embarrasse pas d'autant de fioriture qu'Aubelune et ne fait pas secret de sa défiance à l'égard des étrangers.

Retour au sable du désert dans cette murder-ci, au croisement entre Rêveries / Les arcanes et Atmarah... Sûrement mon scénario aux personnages les moins reluisants, que ce soit dans leur parcours, leurs actions ou leurs motivations...